Une étude bat en brèche une idée préconçue selon laquelle le bio résisterait moins bien que l’agriculture utilisant des pesticides.
C’est une étude qui donnera des munitions aux anti-glyphosate. Publiée mi-juillet, mais repérée lundi par « le Monde », une étude internationale, à laquelle ont participé des chercheurs français de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et de l’université de Rennes, bat en brèche une idée préconçue : le bio résisterait moins bien que l’agriculture utilisant des pesticides. En réalité, c’est presque tout le contraire.
« Les chercheurs ont procédé à une vaste analyse de la littérature scientifique sur ce sujet », explique « le Monde ». Ils ont recensé 177 études qui comparent les performances respectives des systèmes agricoles biologiques et conventionnels, leur potentiel de régulation naturelle des agresseurs et les niveaux d’infestation constatés.
« Le début d’une guerre » : Les espoirs des anti-pesticides après la condamnation de Monsanto
Concrètement, comme le démontre l’étude publiée dans la revue « Nature Sustainability » :
- Face aux plantes adventices (les « mauvaises herbes »), l’agriculture biologique se défend moins bien que l’agriculture utilisant des pesticides.
- Face aux animaux ravageurs (les insectes, nématodes − vers − et les acariens), le bio est aussi performant.
- Face aux agents pathogènes (les champignons ou les bactéries), le bio est par contre plus efficace.
Selon les chercheurs, cette étude montre que « l’agriculture biologique offre une voie pour réduire l’utilisation de pesticides de synthèse sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation par les ravageurs et les pathogènes ».
Source : nouvelobs.com